Incendie criminel à la mosquée d’Uzès : la communauté musulmane sous le choc !

Un incendie volontaire a frappé la mosquée d’Uzès dans la nuit du 3 au 4 octobre. Les caméras de surveillance ont filmé un individu cagoulé déclenchant le feu. Si aucun blessé n’est à déplorer, la peur et l’incompréhension dominent au sein de la communauté musulmane locale.

Publié : 8 octobre 2025 à 1h44 par La Rédaction

Police
Crédit : Diego Fabian Parra Pabon - Pixabay

Une attaque préméditée en pleine nuit ! Il était environ 2 h 30 du matin, samedi 4 octobre, quand un incendie s’est déclaré dans la mosquée d’Uzès, une commune du Gard. Les premières images de vidéosurveillance ne laissent aucune place au doute : l’acte était volontaire.

« On y voit un homme encagoulé faire le tour de la mosquée, puis prendre les escaliers et grimper au premier étage avec deux bouteilles dans les mains. Là, il pousse une fenêtre entrouverte, allume un papier et le jette dans la cuisine », confie un membre de l’association culturelle musulmane d’Uzès.

Le feu, heureusement, n’a pas gagné la salle de prière. Les dégâts se limitent à la cuisine, mais les fidèles sont traumatisés. Les gendarmes ont ouvert une enquête et récupéré les enregistrements vidéo pour identifier l’auteur des faits.

« Nous sommes sous le choc »

Au lendemain de l’incident, l’émotion est vive. Les membres de la mosquée parlent d’un acte calculé. « On le voit faire des gestes obscènes devant les caméras. Il savait où elles se trouvaient. Il a également fait des signes de croix », explique un représentant de l’association.

Pourtant, personne ne comprend ce qui a pu motiver une telle attaque. « Nous cherchons mais nous ne comprenons pas. Rien ne présageait cela. Nous faisons tout ce qu’il faut pour que la paix règne, que tout le monde soit apaisé », ajoute-t-il, encore bouleversé.

La mosquée d’Uzès n’avait connu aucun incident. Ce nouvel acte de haine intervient dans un contexte tendu, marqué par plusieurs agressions contre des lieux de culte musulmans à travers la France.

Une série d’attaques inquiétantes

Cet incendie survient quelques semaines après la découverte de têtes de cochon déposées devant des mosquées parisiennes. Il rappelle aussi un drame survenu il y a cinq mois à La Grand-Combe, également dans le Gard, où Aboubakar Cissé, un fidèle, avait été poignardé à mort en pleine prière.

Une enquête ouverte, la communauté appelle à l’unité

Les gendarmes poursuivent leurs investigations. Une plainte a été déposée, et les images de vidéosurveillance sont désormais entre les mains des enquêteurs.

Le président de l’Association culturelle musulmane parle d’une « immense tristesse » et d’un « sentiment d’insécurité » grandissant.