Immigration : un plan pour économiser 3,3 milliards d’euros par an selon France terre d’asile !
Face aux débats sur le budget 2026, l’association France terre d’asile avance un plan d’action qui mise sur une politique migratoire « plus humaine et plus efficace ». Cinq mesures clés permettraient, selon elle, de générer plus de 3,3 milliards d’euros par an, tout en améliorant l’intégration des personnes étrangères.
Publié : 11 novembre 2025 à 11h17 par La Rédaction
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À l’heure où l’État cherche à réduire ses dépenses, une autre approche de la politique migratoire est mise sur la table. Dans un communiqué intitulé « IMMIGRATION : France terre d’asile dévoile un plan d’action pour un gain budgétaire de 3,3 milliards d’euros par an », l’association défend l’idée qu’une politique d’accueil mieux pensée pourrait être à la fois plus juste et plus rentable.
« Notre politique migratoire actuelle est un double gâchis : un gâchis humain, indigne de notre République, et un gâchis financier qui coûte des milliards aux contribuables », affirme sa présidente, Najat Vallaud-Belkacem, qui appelle à « faire rimer nos principes de fraternité avec l’efficacité économique ».
Une opportunité économique sous-exploitée
France terre d’asile rappelle que l’immigration contribue déjà à la croissance, notamment dans des secteurs essentiels où les besoins en main-d’œuvre sont criants. Sans les travailleurs immigrés, 30% des EHPAD seraient contraints de fermer, et de nombreux chantiers dans le BTP seraient paralysés.
Pour l’association, le problème ne vient donc pas de la présence de ces personnes sur le territoire, mais de leur mise à l’écart administrative : délais interminables, interdiction temporaire de travailler, saturation des services préfectoraux.
« Ce plan est un appel au pragmatisme, chiffres à l’appui », souligne Vincent Beaugrand, directeur général de France terre d’asile. Selon lui, persister dans des politiques d’exclusion « coûte plus cher que d’accompagner et d’intégrer ».
Cinq mesures pour transformer la politique migratoire
L’association recommande de maintenir et renforcer les places d’hébergement spécialisées pour les demandeurs d’asile, plutôt que de les orienter vers l’hébergement d’urgence classique, plus coûteux et moins adapté.
Gain estimé : 14,6 millions d’euros par an.
Permettre aux demandeurs d’asile de travailler plus tôt. Aujourd’hui, les personnes en demande d’asile doivent attendre plusieurs mois avant d’avoir le droit de travailler. L’association propose de lever ces restrictions dès l’enregistrement de la demande, afin de réduire l’aide sociale et de favoriser l’autonomie. Gain estimé : 139 millions d’euros par an.
Réduire les OQTF inefficaces ? Chaque année, des dizaines de milliers d’obligations de quitter le territoire sont émises, alors qu’une grande partie d’entre elles ne peut pas être exécutée. France terre d’asile préconise une baisse ciblée des OQTF et un redéploiement des agents vers l’instruction des titres de séjour.
Gain estimé : 41 millions d’euros par an.
Mettre fin à l’extension des centres de rétention. Le gouvernement prévoit d’augmenter les capacités des centres de rétention administrative, dont le coût journalier dépasse les 600 euros par personne. L’association propose de renoncer à ces nouvelles places et de limiter le recours à l’enfermement.
Gain estimé : 219 millions d’euros par an.
Régulariser 250 000 travailleurs. Enfin, France terre d’asile plaide pour une régularisation par le travail, ciblée sur les personnes déjà insérées dans l’économie française. L’objectif est clair, faire passer l’activité informelle vers une activité déclarée, créatrice de cotisations et d’impôts.
Gain estimé : 2,9 milliards d’euros par an.
Une mise en œuvre dès le budget 2026
Selon l’association, la plupart de ces mesures pourraient être intégrées dès les débats sur la loi de finances de 2026. Les premiers effets budgétaires pourraient apparaître dès l’année suivante, pour être pleinement visibles en 18 à 24 mois.
Pour France terre d’asile, la question migratoire ne doit plus être abordée uniquement sous l’angle de la contrainte ou du coût. L’association défend une vision où l’accueil, l’intégration et l’efficacité administrative deviennent des leviers économiques, et non des charges.
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