Gonesse : une allée baptisée au nom d’Ali Boumendjel, militant algérien !

La ville de Gonesse a baptisé une allée au nom d’Ali Boumendjel, militant algérien pour la démocratie, la paix et l’indépendance de l’Algérie, assassiné lors de la « bataille d’Alger ».

Publié : 3 décembre 2022 à 12h17 par La rédaction

Allée Ali Boumendjel

Près de 65 ans son assassinat, une allée de Gonesse, dans le Val-d'Oise, a été baptisée du nom de l’avocat et militant algérien, Ali Boumendjel, par le maire de la ville en présence de la famille du défunt résistant.

Une plaque portant son nom a ainsi été apposée, mardi 29 novembre, sur une allée du quartier populaire de la Fauconnière.

Son assassinat reconnu par Emmanuel Macron !

Le Président de la République a reconnu, en mars 2021, « au nom de la France » qu’Ali Boumendjel a été « torturé et assassiné » par les troupes françaises pendant la guerre d'Algérie de 1957, contredisant par cette occasion la thèse officielle d'un suicide.

Cette reconnaissance annoncée par Emmanuel Macron à la famille d’Ali Boumendjel est un geste d’apaisement recommandé par l’historien Benjamin Stora dans son rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie, afin de résoudre les tensions autour de la mémoire de ce conflit.

Un avocat en faveur de la paix et de la démocratie

L’historien Benjamin Stora a souligné l’importance de cette inauguration qui a une valeur symbolique.

« C’est la première fois, à ma connaissance en France » qu’a été dévoilé une plaque de rue au nom d’Ali Boumendjel, « ce militant algérien pour la démocratie, pour la paix et pour l'indépendance de l'Algérie », a souligné l'historien et spécialiste de la guerre d’Algérie.

« La bataille continue pour le respect des droits de l'homme, une société plus juste et égalitaire, et qui doit affronter avec lucidité les passés douloureux », a écrit Benjamin Stora dans un message transmis à l'AFP. 

Jean-Pierre Blazy, maire socialiste de Gonesse, a affirmé que l’hommage à Ali Boumendjel va « faire cohabiter les mémoires pour tenter de guérir les passions douloureuses de l’histoire ».