Ghani Smahi, fondateur du "Blé d’Art" et figure emblématique de Marseille, meurt en trottinette percuté par un bus !

18 juillet 2023 à 14h03 par La rédaction

Ghani Smahi était une figure de la ville de Marseille. Réfugié algérien dans la cité Phocéenne, il avait créé le restaurant culturel Blé d'Art, un lieu de vie et de rencontres pour les artistes et les rêveurs. Il est décédé le lundi 10 juillet, percuté par un bus après avoir perdu le contrôle de sa trottinette.

Ghani Smahi

Né en Algérie en 1950, Ghani Smahi avait vécu une enfance difficile, marquée par la guerre, la décennie noire et la pauvreté. Il avait fui l'Algérie il y a presque trente ans pour venir à Paris avant de trouver refuge à Marseille, où il avait ouvert le Blé d'Art en 2020.

Le Blé d'Art, un lieu d'expression et de partage inspirant

C'était à la fois un restaurant, un bar, une salle de concert et une galerie d'art, un lieu où les gens de tous horizons se retrouvaient pour partager leur passion pour la culture. Ghani avait créé un espace de liberté et d'expression, où chacun pouvait se sentir chez soi.

Selon nos confrères de France 3,  Ghani avait été l'objet d'un reportage émouvant intitulé « L'homme le plus riche du monde », réalisé par Ahmed Gamouda un mois avant sa disparition. Dans un témoignage poignant, Ghani partageait sa vision de la richesse : « La richesse, c'est quand tu as la conscience tranquille, quand t'arrives à dormir. Quand tu n'as pas fait de mal à d'autres gens. »

Ces paroles résonnent désormais comme un hommage posthume à cet homme au grand cœur, dont la bienveillance et l'impact positif ont touché tant de vies.

Une cagnotte pour aider la famille de Ghani

Face à cette tragédie, une cagnotte a été mise en ligne pour permettre le rapatriement de son corps en Algérie et soutenir financièrement sa famille, qui fait face à des charges lourdes et difficiles à assumer.

Son ami, Billel, musicien et producteur, membre actif de l'équipe du Blé d'Art, a affirmé à nos confrères de France 3 l'importance de cette cagnotte : « C'est un moyen de rendre hommage à Ghani et de perpétuer son héritage, tout en apportant un soutien concret à sa famille. »