France/Algérie : nomination des experts français à la commission mixte !

Cinq historiens français ont été choisis pour rejoindre un groupe de travail conjoint avec des historiens algériens pour étudier les archives de la colonisation et la guerre d'indépendance en Algérie.

Publié : 30 janvier 2023 à 15h24 par La rédaction

Macron-Tebboune

La composition de la commission mixte franco-algérienne sur la mémoire et l'histoire est maintenant connue. Paris a nommé cinq historiens français pour travailler aux côtés de leurs collègues algériens.

C’est l'historien Benjamin Stora, conseiller du président français sur ce sujet et auteur d'un rapport sur la mémoire remis à Emmanuel Macron en janvier 2021, qui a annoncé les noms des historiens choisis, à savoir Tramor Quemeneur (secrétaire général), Jacques Frémeaux, Florence Hudowicz et Jean-Jacques Jordi. Tous, sont des experts en histoire de l'Algérie et de la colonisation. 

Le gouvernement algérienne nomme également cinq historiens de son coté 

La commission mixte, co-présidée par Benjamin Stora et Mohamed Lahcen Zeghidi (ancien directeur du Musée national du moudjahid), sera aussi composée de cinq historiens choisis par le président Abdelmadjid Tebboune. La liste algérienne comprend, outre Mohamed Lahcen Zeghidi, Mohammed El Korso, Djamel Yahyaoui, Idir Hachi et Abdelaziz Fillali. 

L’ouverture de l’épineux défi du dialogue mémoriel

La création de cette commission mixte a été décidée en août 2022 lors de la visite du président français en Algérie. L’objectif est d’aborder « toutes les questions, y compris celles concernant l'ouverture et la restitution des archives, des biens et des restes mortuaires des résistants algériens, ainsi que celles des essais nucléaires et des disparus, dans le respect de toutes les mémoires ».

Emmanuel Macron a plaidé pour « un travail libre, historique et un accès complet à nos archives » sans tabou. La Déclaration d'Alger, signée lors de la visite de Macron en Algérie, souligne la volonté de « prise en charge intelligente et courageuse des problématiques liées à la mémoire » pour comprendre l'avenir avec sérénité. 

La commission abordera également d'autres aspects du contentieux historique franco-algérien, tels que les essais nucléaires, les disparus de la guerre, la bataille d'Alger et la restitution des restes de résistants algériens conservés en France. Les travaux de celle-ci seront évalués tous les six mois, selon la Déclaration d'Alger.