Elias Belassal, pilier du festival Arabesques, décède à l'âge de 38 ans !
Figure emblématique de la culture et du dialogue interculturel, il laisse un héritage précieux pour les arts arabes et son quartier de Montpellier.
Publié : 21 novembre 2024 à 11h06 par La rédaction
Le monde de la culture est en deuil. Elias Belassal, coordinateur général du festival Arabesques et acteur clé du dialogue interculturel, est décédé ce dimanche 17 novembre à l’âge de 38 ans, des suites d’une longue maladie, une information révélée par nos confrères du Courrier de l’Atlas.
Sa disparition marque une profonde perte pour son quartier des Hauts de Massane, à Montpellier, et pour le rayonnement des arts arabes en France.
Une vie dédiée aux arts et au dialogue interculturel
Originaire des Hauts de Massane, Elias Belassal a toujours puisé dans ses racines une force qui nourrissait son engagement associatif. Depuis 2006, année de création du festival Arabesques, il s’est investi sans relâche pour promouvoir les arts du monde arabe. Avec passion, il a contribué à faire du festival le plus grand événement européen dédié à ces cultures.
En tant que coordinateur général, il a su insuffler une vision alliant traditions et modernité. Il a œuvré pour que musique, théâtre, cinéma, danse et autres disciplines s’harmonisent, créant une véritable rencontre entre cultures.
Un pilier pour son quartier et au-delà
Elias Belassal n’était pas seulement un acteur culturel. Il était un médiateur, un homme profondément ancré dans son quartier et attentif aux jeunes générations. « Il avait un contact naturel avec les jeunes, particulièrement dans les écoles, et transmettait avec passion l’importance des arts et du dialogue interculturel », raconte Malika Aboubeker, son amie et collègue à nos confrères du Courrier de l’Atlas.
Habib Dechraoui, directeur du festival Arabesques, décrit Elias comme « un collaborateur proche, un médiateur hors pair, connu pour sa bonté et sa générosité ». Son engagement allait bien au-delà du festival, touchant toute la communauté de La Paillade, où son absence laisse un vide immense.
Un combat jusqu’au bout
Malgré une maladie qui l’a accompagné durant ses dernières années, Elias Belassal n’a jamais faibli dans son engagement. Jusqu’à un mois avant sa disparition, il continuait à travailler pour le festival. « Il s’est battu jusqu’au bout. Il disait toujours : ‘Je ne vais pas me laisser bouffer par la maladie, c’est moi qui vais la bouffer’ », se souvient Malika Aboubeker.
Sa ténacité et son courage sont à l’image de l’héritage qu’il laisse : une empreinte indélébile sur le festival Arabesques, son quartier et tous ceux qui ont croisé son chemin. « Il n’est pas parti sans rien. Son héritage se poursuivra à travers sa fille d’un an, un dernier cadeau à ceux qui l’ont aimé », confie, émue, Malika.