Disparition de Fawzi Saïchi, le comédien algérien surnommé « Rmimez » !

Le cinéma algérien est en deuil. L’acteur Fawzi B. Saïchi, plus connu sous le nom de « Rmimez », est décédé. L’annonce a été faite par l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA) sur sa page Facebook. Figure incontournable du 7e art en Algérie, il avait marqué plusieurs générations par ses rôles et son charisme.

Publié : 29 septembre 2025 à 11h18 par La rédaction

Fawzi Saïchi
Crédit : Fawzi Saïchi

Un enfant d’Aïn Sefra devenu icône du grand écran ! Né le 9 avril 1951 à Aïn Sefra, dans le sud-ouest algérien, Fawzi Saïchi s’installe à Alger à l’âge de 6 ans. Il fera ses premiers pas au cinéma en 1977 dans Leïla et les Autres de Sid Ali Mazif.

Cinq ans plus tard, son talent est consacré au niveau international : grâce à Un Toit et Une Famille de Rabah Laradji, écrit par Rachid Benallal, il reçoit le prix de la meilleure interprétation masculine aux Journées cinématographiques de Carthage, en Tunisie.

Le rôle de « Rmimez », une empreinte indélébile

En 1986, Djamel Bendeddouche lui confie le rôle principal dans Les Aventures de Rmimez, un film musical où il partage l’affiche avec Ouardia Hamitouche. Entre séquences oniriques et saynètes rythmées, Saïchi incarne « Rmimez », un personnage fantasque qui part à la rencontre d’artistes de la scène musicale algérienne des années 1980.

Ce rôle deviendra son surnom, un nom de scène qui ne le quittera plus. Pour le public, il restera à jamais « Rmimez », symbole d’une époque et d’une créativité foisonnante.

Une carrière riche et variée

Comédien prolifique, Fawzi Saïchi a tourné dans plus d’une vingtaine de films et téléfilms. On le retrouve dans Les Folles Années du Twist (1986), De Hollywood à Tamanrasset (1991), Beur Blanc Rouge (2006) de Mahmoud Zemmouri, ou encore La Route d’Istanbul de Rachid Bouchareb (2016).

Son talent dépasse les frontières, et il collabore avec de nombreux cinéastes étrangers tout en restant une figure centrale du cinéma algérien.

Un hommage de son vivant et une reconnaissance posthume

En 2015, le théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou lui rend hommage en sa présence, entouré de nombreuses personnalités du cinéma algérien. Une reconnaissance pour une carrière exceptionnelle et une fidélité sans faille à son art.

Aujourd’hui, c’est le monde culturel algérien tout entier qui salue sa mémoire. L’ONDA a confirmé la nouvelle de sa disparition, provoquant une vive émotion parmi ses pairs et son public.

Une perte immense pour le cinéma algérien

Avec la disparition de Fawzi Saïchi, l’Algérie perd un artiste populaire, à la fois respecté par ses collègues et adoré du public. Par son talent, il a su incarner des personnages marquants et transmettre l’âme d’un cinéma national en quête de reconnaissance.