Des affiches racistes menaçant des enfants retrouvées dans un caddie près d’une école à Toulouse !

Une vingtaine d’affiches, couvertes d’insultes et de menaces de mort, ont été découvertes lundi 3 novembre aux abords de l’école Alfred de Musset, dans le quartier des Minimes. La maire de quartier annonce l’ouverture d’une enquête.

Publié : 5 novembre 2025 à 10h53 par La Rédaction

Police
Crédit : Diego Fabian Parra Pabon - Pixabay

La haine a été jetée sur des feuilles A4, puis abandonnée dans un chariot. Ce geste a choqué parents et habitants d’un quartier pourtant calme. 

Un caddie, une vingtaine d’affiches et des messages explicites

Lundi matin, à une trentaine de mètres de l’entrée des écoles maternelle et primaire Alfred de Musset, des parents ont trouvé un caddie rempli d’affiches. Les feuilles, écrites au marqueur bleu, appellent à la violence et visent des enfants et leurs parents. Plusieurs messages, très explicites, circulent dans les témoignages : « On va vous brûler ». 

Parmi les inscriptions retrouvées figuraient aussi : « A tous les parents de rebeu et de n****, on va les crever vos gosses, faites les rentrer ***** » et « Les parents de ces petits ****, allez vous faire brûler, on va vous brûler sale arabe vive Bardella ». Ces formules ont été photographiées par des habitants avant que les affiches ne soient enlevées. 

Témoignages et inquiétude locale

Clément, habitant et parent d’élève, raconte la découverte. « Il était au bout de la petite rue qui mène à l’école. Il a visiblement été abandonné au petit matin, vu que le contenu était mouillé. Les affiches visaient notamment des parents et enfants de la cité Bourbaki », dit-il. Il affirme avoir pris des photos avant de jeter certaines feuilles. 

Réaction des élus et suite judiciaire annoncée

La maire de quartier, Cécile Dufraisse, a condamné ces messages : « Ce genre de message est inadmissible et odieux. La Ville de Toulouse ne le cautionnera jamais. C’est très grave et on n’en restera pas là. » Elle a appelé les riverains à ne « ne touchez à rien et appelez immédiatement la police nationale » s’ils trouvent des documents similaires. Une enquête a été annoncée. 

Une affaire qui alerte sur le climat politique local

Plusieurs habitants ont lié ces actes à la montée de propos xénophobes dans certains milieux. Pour des observateurs, quand certains responsables politiques cherchent à se normaliser, des sympathisants peuvent redoubler d’actes violents.