(Cinéma) "L’enfant du paradis" : Salim Kechiouche réalise son premier film !
L'acteur Salim Kechiouche avait envie d'écrire et de faire des films depuis l'adolescence. C'est chose faîte avec « L'enfant du paradis », sa première réalisation, qu'il a coécrit et où il joue le rôle principal. Un film forcément très personnel.
Publié : 7 décembre 2023 à 9h59 par Christophe
Le synopsis
Après une traversée du désert dans sa carrière de comédien, Yazid voit enfin se profiler le bout du tunnel. Sobre depuis six mois, il veut montrer à sa nouvelle fiancée et à Hassan, son fils de 16 ans, qu'il est maintenant un autre homme qui a repris goût à la vie. Mais en quelques jours, les vieux démons resurgissent et avec eux les souvenirs de son enfance en Algérie.
L’avis de la rédaction
Depuis quelques années, de Once upon a time in Hollywood de Tarantino aux Amandiers de Valéria Bruni Tedeschi, en passant par The Fabelmans de Spielberg, de nombreux films sortent sur les acteurs et le cinéma.
On pourrait au premier abord classer L'enfant du paradis dans cette série de films. Mais il n'y a pas que ça. Au-delà des coulisses du métier d'acteur (que l’on voit peu au cinéma), avec les passages où le couple répète des scènes de leurs prochains films ou celles où ils font des exercices de diction, Salim Kechiouche a mis beaucoup d’éléments très personnels dans ce film.
Une référence à un de ses amis proches décédés récemment dans les mêmes conditions que dans le film, des vidéos d’archives personnelles où on le voit enfant, au milieu de sa famille. Des vidéos où apparaît sa mère, à qui il rend hommage, elle qui est disparue lorsqu’il était adolescent, comme celle du personnage qu’il interprète dans le film. Son absence semble être la cause de beaucoup des problèmes qui poursuivent le personnage du film.
Le film parle aussi de la difficulté de dialogue entre l’entourage d’origine du héros (certains de ses potes de cité) et sa nouvelle vie d’acteur. C’est là aussi un sujet personnel pour le réalisateur qui a y été confronté : « Quand j’ai commencé ce métier, je voulais être totalement libre et prouver que j’étais capable de tout jouer. Je suis pudique en réalité, mais j’arrive à dépasser ma pudeur pour le cinéma. Dès qu’on touchait des personnages qui n’étaient pas fidèles à une représentation masculine, virile, hétérosexuelle, ça gênait les gens. Mon ami défunt, dont s’inspire le film, et moi-même avons été jugés pour cela. »
L’enfant du paradis, à voir en salle depuis ce mercredi, parce que le cinéma, c’est mieux au cinéma !
La bande annonce