Bruno Retailleau visé par une plainte pendant que la crise avec Alger s’aggrave !
L’avocate nîmoise Khadija Aoudia a déposé une plainte contre le ministre de l’Intérieur pour « provocation à la haine et à la discrimination ».
Publié : 10 août 2025 à 1h29 par La Rédaction
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La crise entre la France et l’Algérie prend une nouvelle dimension judiciaire. Me Khadija Aoudia, avocate au barreau de Nîmes et ancienne bâtonnière, a saisi la Cour de justice de la République contre le ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau. La plainte de 30 pages, déposée au nom d’une association active dans les quartiers populaires, l’accuse de propos discriminatoires, notamment envers les Français musulmans.
Une plainte fondée sur la défense du droit
« Quand on rejette par la peur, on finit par développer de la haine. » Pour Me Aoudia, la seule réponse possible est judiciaire. Elle affirme que le droit, appliqué de manière égale, « protège » et « sanctionne sans distinction », condition essentielle à « une société pacifiée ».
La juriste estime que depuis son arrivée au ministère, Bruno Retailleau a multiplié « des propos discriminants à l’encontre notamment des Français de confession musulmane », indignes d’un gardien de la Constitution.
Le soutien du CFCM face à la hausse des actes anti-musulmans
Abdallah Zekri, vice-président du Conseil français du culte musulman, appuie la démarche. Il dénonce une flambée des actes anti-musulmans : 145 cas recensés depuis janvier, contre 173 sur toute l’année 2024. « Je me sens blessé et concerné quand j’entends que nous, Français d’origine algérienne, nous sommes les ennemis de la France, alors que c’est un pays dans lequel on vit et qu’on respecte. »
Une procédure à l’issue incertaine
Me Aoudia sait que les chances d’aboutir sont minces : sur 22.000 requêtes déposées devant la Cour de justice de la République, seules six ont débouché sur un jugement. Mais elle l’assure : « J’irai jusqu’à la Cour européenne des Droits de l’Homme ». Elle souhaite également porter le débat devant la commission des droits de l’Homme des Nations Unies.
Un climat diplomatique dégradé
Cette initiative judiciaire intervient alors que les relations franco-algériennes traversent un nouvel épisode de crise. Le président Emmanuel Macron, en soutien à son ministre de l’Intérieur, a ordonné de nouvelles restrictions.
Le 6 août, il a demandé à son Premier ministre François Bayrou de « prendre des mesures supplémentaires » contre l’Algérie. Parmi elles : la suspension de l’accord de 2013 dispensant les détenteurs de passeports diplomatiques de visa, et le refus des visas de court séjour aux titulaires de passeports de service ou diplomatiques. Les demandes de long séjour sont également visées. En réaction, Alger a appliqué la réciprocité, imposant à son tour des restrictions aux détenteurs de passeports diplomatiques et de service français.
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