Ambiance, blessures, engouement Saïd Fellak livre un état des lieux complet des Verts sur Beur FM !

À la veille du match amical contre l’Arabie saoudite, Saïd Fellak, directeur de la communication de la FAF, s’est exprimé en direct ce lundi 17 novembre dans la Matinale de Beur FM. Depuis Djeddah, il livre un état des lieux complet : ambiance du groupe, engouement historique pour les Fennecs, gestion des blessures, concurrence interne et dossiers sensibles concernant les binationaux.

Publié : 17 novembre 2025 à 11h53 par La Rédaction

Saïd Fellak
Crédit : Saïd Fellak - Facebook

La ferveur autour des Verts atteint des sommets à l'approche de la CAN. L'Algérie est d'ailleurs la seule nation dont tous les matchs de poule afficheront complet au Maroc – un engouement que Saïd Fellak, porte-parole de la FAF, attribue à l'amour indéfectible des supporters algériens. Le dirigeant salue cette passion populaire, tout en soulignant la bonne dynamique interne de l'équipe nationale. Présent à Djeddah à la veille d'un ultime test amical face à l'Arabie saoudite ce mardi 18 novembre à 17h30, Saïd Fellak a dressé ce constat rassurant sur les Fennecs au micro de Beur FM.

Ambiance sereine à la veille du match

La bonne humeur règne au sein des Fennecs en cette veille de match. « Effectivement, l'ambiance, elle est bonne, comme à chaque fois. En équipe d'Algérie, les joueurs sont toujours contents de se retrouver. », confie Saïd Fellak, rappelant que les rassemblements des Verts sont rares dans l'année (cinq à six stages tout au plus) et d'autant plus appréciés. La préparation de ce deuxième match amical se déroule "sereinement, tranquillement" après une belle victoire 3-1 obtenue quelques jours plus tôt face au Zimbabwe.

Il reconnaît cependant que ce rendez-vous s'annonce plus disputé, l'Arabie saoudite représentant « un autre style qu'on va affronter, un autre calibre, évidemment. ». Les joueurs abordent le match conscients de l'enjeu : « Parce qu’au-delà de l’aspect amical de la rencontre, il est important de gagner en confiance et notamment en perspective de la CAN », souligne-t-il. Autrement dit, même sans points en jeu, chaque succès compte pour aborder la Coupe d'Afrique des Nations avec un moral au beau fixe.

Une ferveur populaire inégalée

Cette CAN au Maroc, qui débute dans quelques semaines, aura des allures de rendez-vous à domicile pour les Fennecs. On a appris récemment que l'Algérie est la seule nation africaine dont tous les matchs de poule se joueront à guichets fermés – un engouement extraordinaire mais peu surprenant selon Saïd Fellak. « Vous savez très bien que le public algérien se déplace là où l'équipe joue », explique-t-il.

Les supporters algériens, notamment issus de la diaspora en Europe, seront présents en nombre pour pousser les Verts. En juin dernier, en Suède, la marée humaine verte avait même étonné les locaux en surpassant le public suédois. Il regrette seulement la capacité limitée des stades marocains : « Je reste persuadé que si on avait eu une telle capacité d'accueil, le stade aurait aussi fait le plein». Il rend hommage à une diaspora mobilisée coûte que coûte : « qui mettent beaucoup d'argent, qui se déplacent avec cette sélection nationale pour l'encourager. Ça nous rend fiers, bien évidemment ». 

« Les Algériens aiment leur sélection, aiment la suivre, aiment la supporter. Les joueurs le ressentent au quotidien », se félicite le responsable de la FAF. Il tient d'ailleurs à rendre hommage à ces inlassables fidèles qui n'hésitent pas à parcourir des milliers de kilomètres et à dépenser sans compter pour encourager les Verts. « Il faut rendre hommage à tous les supporters algériens qui se déplacent avec cette sélection nationale pour l'encourager. Ça nous rend fiers », insiste Saïd Fellak, honorant la ferveur de tout un peuple qui « ne laisse personne insensible ».

Binationaux : fierté et unité sous le même maillot

Cette passion se retrouve également chez les nombreux jeunes joueurs d'origine algérienne qui frappent à la porte des Fennecs aux quatre coins du monde. Sur ce point, Saïd Fellak se veut clair : la FAF accueille ces talents de la diaspora à bras ouverts, sans distinction par rapport aux joueurs formés au pays. « Nous, on ne fait pas de distinguo... On est tous des Algériens et on défend tous le même maillot », martèle-t-il, rappelant que pour la sélection, un Algérien reste Algérien, qu'il ait grandi à Alger, à Paris ou à New York.

Le dirigeant cite en exemple la joie palpable des nouvelles recrues binationaux lors des récents stages. Le jeune défenseur central de Dortmund, Elias Benkara, formé en Europe et appelé pour la première fois, « me dit qu'il vit un rêve » raconte Fellak. « Porter le maillot algérien, ça reste une fierté pour tout joueur et pour toute une famille », confie-t-il en écho, témoignant de l'émotion qui accompagne chaque première cape sous le drapeau vert et blanc.

À chaque regroupement, ces nouveaux venus affichent un large sourire et une détermination sans faille sur le terrain. L'amour de la patrie parle, et tous se fondent naturellement dans le groupe. « Que ce soit le joueur qui vient des Etats-Unis, de France, de Belgique, d'Algérie, on est tous des Algériens et on défend tous le même maillot », souligne Fellak. Une unité qui fait la force des Verts à l'heure d'aborder les grandes compétitions.

Gérer les blessures sans précipitation

Autre sujet d'actualité abordé par Saïd Fellak : la gestion des bobos qui touchent l'effectif alors que la CAN approche à grands pas. Comme beaucoup de sélections en ce mois de novembre, l'Algérie déplore plusieurs blessés ces derniers jours. Heureusement, la plupart de ces pépins sont sans gravité.

Le porte-parole de la FAF se veut rassurant : mis à part la grave blessure de Youssef Belaïli (survenue il y a une dizaine de jours) et le forfait d'Amine Gouiri pour la CAN, tous les autres bobos sont bénins. Saïd Fellak fait notamment référence à Hicham Boudaoui (touché musculairement), au gardien Lucas Zidane (touché aux adducteurs) ainsi qu'à l'attaquant Mohamed Amoura.

Le maître-mot du staff technique est donc la prudence. « On va dire que ce sont des joueurs qui ont des petits bobos. Ce n'est pas méchant. Mais puisque ce sont des matchs amicaux, on préfère prendre le moindre risque afin de ne pas les perturber et aggraver leur cas. », relativise le communicant. Inutile de forcer un joueur encore souffrant lors d'une rencontre amicale sans enjeu, au risque d'aggraver son cas. Ainsi, Hicham Boudaoui, un temps espéré pour affronter l'Arabie saoudite, sera ménagé pour cette opposition, tout comme d'autres éléments légèrement touchés. Avec l'échéance continentale dans à peine trois semaines, le sélectionneur Vladimir Petkovic et son staff médical ne prendront aucun risque superflu. L'objectif est clair : arriver au Maroc avec un effectif au complet et en pleine possession de ses moyens.

Concurrence et nouveaux talents dans le viseur

La discussion a également porté sur l'émergence de nouvelles pépites susceptibles de rejoindre les rangs algériens, notamment en vue de la Coupe du monde qui suivra la CAN. Interrogé sur le cas du jeune ailier nantais Yassine Benhattab, Saïd Fellak sourit : « Évidemment, vous parlez de Yassine Benhattab, ça c'est certain... les joueurs algériens, là où ils évoluent, on les suit ».

Autrement dit, aucun talent d'origine algérienne n'échappe aux radars de la Fédération. Une cellule spéciale observe de près ces joueurs établis à l'étranger, en concertation avec le sélectionneur national. L'entraîneur des A' (équipe réserve) Madjid Bougherra s'implique lui aussi dans ce travail de repérage, intégrant régulièrement de jeunes binationaux lors de ses stages pour les mettre dans le bain de la sélection.

La richesse de ce vivier a toutefois son revers : « La concurrence fait rage au sein de l'équipe A », admet Fellak. De nombreux joueurs talentueux frappent à la porte, mais toutes les places sont chères.

Le coach Petkovic s'appuie sur un groupe élargi et étoffé, fruit d'un renouvellement progressif mené ces derniers mois. « Chaque joueur qui va émerger dans les mois à venir sera l'objet d'une attention particulière du sélectionneur et de la FAF », assure encore Saïd Fellak. Il rappelle que l'ossature des Verts a déjà été rajeunie récemment par l'arrivée de quatre nouveaux visages (Rafik Belghali, Lucas Zidane, Samir Chergui et Mehdi Dorval) et que d'autres opportunités seront offertes au fil du temps. Les derniers matchs amicaux ont ainsi permis au staff de faire tourner l'effectif et d'évaluer de nouvelles options sans brusquer l'équilibre du groupe. Désormais qualifiée pour la CAN et pour la prochaine Coupe du monde, l'Algérie peut se projeter plus sereinement sur l'avenir. Saïd Fellak se montre confiant et espère voir l'Algérie réaliser un bon parcours aussi bien lors de la CAN que de la Coupe du Monde, la compétition phare du football mondial.

Des renforts de prestige à l'étude ?

En conclusion d'entretien, Saïd Fellak est revenu sur certaines rumeurs médiatiques annonçant la possible arrivée de jeunes joueurs au nom illustre sous le maillot algérien – en l'occurrence Ethan Mbappé (frère cadet de Kylian Mbappé) et Elyaz Zidane (fils de Zinédine Zidane). Sur ces dossiers sensibles, le dirigeant reste prudent. « Je ne peux ni confirmer, ni déterminer », élude-t-il d'abord, préférant se concentrer sur l'échéance imminente de la CAN. Mais le message aux intéressés est clair : « Tous les joueurs qui ont cette possibilité de porter le maillot national sont dans le viseur de la FAF », assure Fellak. La Fédération travaille en toute discrétion pour convaincre les binationaux de talent, comme elle l'a fait récemment avec le gardien Lucas Zidane dont l'intégration en sélection a surpris beaucoup d'observateurs. « Ce n'est pas lui qui a demandé à être convoqué [...] Nous l'avons contacté dans la discrétion, le joueur était plus qu'heureux de porter le maillot national », révèle-t-il à titre d'exemple.

Au-delà du prestige du nom, la priorité demeure l'engagement et l'état d'esprit. « Chaque joueur pleinement engagé à porter les couleurs algériennes sera le bienvenu », martèle Saïd Fellak, indiquant par là que la porte est ouverte à tous ceux qui choisissent l'Algérie avec le cœur. À l'inverse, un joueur hésitant ou exigeant des garanties aura du mal à trouver sa place : un cas de figure « compliqué » qu'il vaut mieux éviter. Quoi qu'il en soit, la FAF assure avoir fait le nécessaire auprès de chaque binational courtisé : « Soyez-en certains, on a fait le travail », glisse Fellak, soulignant que jouer pour l'Algérie « c'est une fierté » et que le choix final revient toujours au joueur.

La CAN en ligne de mire : confiance et ambition

À la veille du dernier test amical, Saïd Fellak affirme que la sélection avance avec sérieux. Le groupe vit bien, les blessures sont maîtrisées et le travail de prospection se renforce.

Il conclut avec une ambition assumée : « Inch'Allah on fera un bon parcours à la CAN et surtout aussi en coupe du monde, puisque la coupe du monde reste on va dire la compétition phare du football mondial. »