Algérie : l’allocation touristique bientôt revalorisée ?

Dans le contexte actuel où le montant de l'allocation touristique algérienne peine à répondre aux besoins des voyageurs, des discussions pour une éventuelle augmentation gagnent en intensité.

Publié : 9 janvier 2024 à 14h52 par La rédaction

Argent - Euro
Crédit : Moerschy - Pixabay

Actuellement fixée à 15 000 DA (environ 95 euros selon le taux de change des banques), cette allocation est jugée insuffisante, surtout face à la hausse des coûts de l'hébergement, du transport et de la restauration à l'étranger.

Un pas vers le changement

Cette problématique a été récemment soulignée par le ministre des Finances, Laaziz Faid, lors d'une session au Conseil de la nation en mai 2023. Le dossier a regagné de l'attention ces dernières heures, suite aux déclarations du président de l'Organisation nationale du tourisme, Hamour Mahou. 

Interrogé par Horizons, Hamour Mahou a évoqué la possibilité d'une hausse de cette allocation dès le mois prochain. « Nous aurions aimé que le nouveau montant de l'allocation touristique figure dans la loi de finances 2024 », a-t-il déclaré, ajoutant que des discussions avec le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque d'Algérie ont eu lieu.

Une révision nécessaire

Cette éventuelle révision de l'allocation vise à aligner l'Algérie sur les standards internationaux en la matière. Le président de l'Organisation nationale du tourisme a rappelé l'exemple de la Tunisie, où les citoyens bénéficient d'une allocation annuelle de 1 500€. Pour lui, l'allocation algérienne devrait être « d'au moins 300€ à chaque sortie ».

Des mesures d'accompagnement cruciales

Pour rendre cette augmentation viable, une série de mesures doivent être prises. Parmi celles-ci, l'éradication du marché parallèle de la devise étrangère est cruciale. Elle permettrait aux banques d'absorber davantage de devises et faciliterait le suivi de l'argent par les services de sécurité, garantissant ainsi que l'allocation soit utilisée dans le cadre de voyages légitimes. Les contrevenants, utilisant cette allocation à d'autres fins, seraient alors soumis à la justice.