Algérie-France : Le ministère des Affaires étrangères algérien dément les allégations de Paris et appelle au respect mutuel !

Le ministère algérien des Affaires étrangères a publié un communiqué officiel en réponse à la lettre adressée par Emmanuel Macron à François Bayrou. Ce texte précise avec force le refus algérien des accusations infondées et insiste sur le respect des engagements bilatéraux et du principe de réciprocité dans les relations diplomatiques.

Publié : 7 août 2025 à 18h18 par La Rédaction

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Face aux récentes tensions entre Alger et Paris, le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi par un communiqué officiel daté du 7 août 2025. Cette réponse vient en écho à une lettre adressée par Emmanuel Macron à son premier ministre, ainsi qu’aux précisions apportées par la diplomatie européenne et le Quai d’Orsay. Alger dénonce une interprétation erronée de la situation et réaffirme son engagement ferme dans le cadre des accords bilatéraux.

Une lettre française contestée

Le communiqué débute par un rejet clair de l’accusation française selon laquelle Alger serait responsable de la dégradation des relations franco-algériennes. Le ministère souligne que « cette lettre présentée par la France ne reflète pas la réalité » et affirme que « Paris doit assumer l’entière responsabilité de la détérioration des liens ». Il rappelle que l’Algérie a agi avec « responsabilité » et « transparence » durant toutes les phases de la crise.

Les autorités algériennes soulignent que les mesures prises pour répondre aux défis posés par la diplomatie française ont été « précises et strictes » tout en respectant « le principe de réciprocité ». Elles insistent sur le fait que la France a violé plusieurs engagements, notamment ceux relatifs à la libre circulation et aux droits des ressortissants algériens en France.

Le respect des accords bilatéraux en question

L’Algérie met en avant son souci constant de respecter ses obligations internationales. Le communiqué rappelle l’existence de trois accords essentiels signés avec la France : L’accord de 1968 sur la libre circulation et le séjour des citoyens algériens en France, l’accord de 1974 relatif au regroupement familial et l’accord de 2013 qui prévoit notamment des exemptions de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service.

Le ministère insiste sur le fait que ces accords « constituent la base du partenariat entre les deux pays » et que la France « a manqué à ses engagements en déployant des mesures restrictives unilatérales ». Par ailleurs, Alger dénonce la mise en œuvre par Paris de l’outil « visa contre départ », qu’elle qualifie de « violation flagrante » des accords et des conventions internationales, notamment la Convention européenne des droits de l’homme de 1950.

Une condamnation claire des mesures françaises

Le communiqué affirme que la France a « ignoré » les droits acquis par les citoyens algériens en France. Elle a « entravé leur accès à la propriété foncière, aux recours administratifs et judiciaires, ainsi qu’à la protection consulaire ». Ces violations portent atteinte à la souveraineté de l’Algérie et aux droits fondamentaux de ses ressortissants.

L’Algérie dénonce également une escalade orchestrée par Paris, qui « ne reflète pas la réalité » et « attise les tensions » par « des menaces, des alertes injustifiées, ainsi que des pressions et intimidations » contre les Algériens.

Une volonté de dialogue sincère

Malgré la situation, Alger réaffirme sa volonté de renouer un dialogue constructif. Le communiqué rappelle que le président algérien a récemment proposé à son homologue français une « démarche diplomatique apaisée ». Il encourage également les autorités françaises à « régler les différends par la voie diplomatique » en respectant la « bonne foi » et le « respect mutuel ».

Enfin, Alger exhorte Paris à revenir à « la même volonté de partenariat » qui a marqué les relations bilatérales, en insistant sur le fait que « les différends doivent être résolus par le dialogue et non par la confrontation ».