Algérie : Abdelmadjid Tebboune opère un remaniement ministériel !

Abdelmadjid Tebboune à opérer un remaniement ministériel pour répondre aux priorités nationales et renforcer la dynamique de développement.

Publié : 21 novembre 2024 à 10h46 par La rédaction

Abdelmadjid Tebboune
Crédit : Abdelmadjid Tebboune - Facebook

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a procédé à la nomination des membres du nouveau gouvernement ce lundi 1er septembre 2024, par décret présidentiel, selon un communiqué officiel de la Présidence.

Avec 38 membres, ce nouvel exécutif marque un tournant dans la stratégie du chef d’Etat algérien, qui met l’accent sur les secteurs stratégiques, sociaux et énergétiques.

Alger choisit la continuité dans certains postes-clés

Certaines figures phares du gouvernement précédent ont été maintenues dans leurs fonctions, témoignant de la confiance du chef de l’État en leur gestion.

Nadir Larbaoui conserve son poste de Premier ministre, un choix qui s'inscrit dans une démarche de continuité pour piloter les réformes en cours. Parmi les départements régaliens, Ahmed Attaf reste à la tête du ministère des Affaires étrangères, avec l’appui de deux nouveaux secrétaires d’État : Sofiane Chaib, chargé des relations avec la diaspora, et Salma Bakhta Mansouri, dédiée aux affaires africaines.

Brahim Merad continue à diriger le ministère de l’Intérieur, tandis que Laaziz Faid reste en charge des Finances. Dans le domaine de la défense, le Général d’Armée Saïd Chanegriha a été nommé ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale.

Changements majeurs dans plusieurs ministères

Le remaniement se distingue également par des modifications significatives dans des secteurs clés. Lotfi Boudjemaâ remplace Abderrachid Tebbi au ministère de la Justice, tandis que Mohamed Seghir Saâdaoui succède à Abdelhakim Belaabed au ministère de l’Éducation nationale, un changement particulièrement attendu dans ce domaine stratégique. 

Le ministère du Commerce a, quant à lui, été scindé en deux entités : Mohamed Boukhari prend les rênes du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, tandis que Tayeb Zitouni gère le Commerce intérieur et la Régulation du marché.

Priorité à la transition énergétique et à l’industrie

L’énergie, secteur vital pour l’économie algérienne, occupe une place centrale dans cette nouvelle organisation gouvernementale.

Mohamed Arkab, nommé ministre d’État de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, sera épaulé par Karima Tafer pour les mines et Noureddine Yessa pour les énergies renouvelables. Cette restructuration reflète l’ambition de l’Algérie de s’engager davantage dans la transition énergétique et de diversifier ses sources de revenus.

Dans le secteur industriel, Sifi Ghrieb succède à Ali Aoun comme ministre de l’Industrie, tandis que Fouad Hadji a été désigné ministre délégué à la Production pharmaceutique, un domaine stratégique pour répondre aux besoins du marché national et réduire la dépendance aux importations.

Renforcement des secteurs sociaux et culturels

Les secteurs sociaux et culturels n’ont pas été oubliés. Soraya Mouloudji conserve son portefeuille de ministre de la Solidarité nationale, et Kaouter Krikou prend en charge les relations avec le Parlement. Walid Sadi, président de la Fédération algérienne de football, devient ministre des Sports, et Mustapha Hidaoui est nommé ministre de la Jeunesse.

Dans les domaines culturels et éducatifs, Zoheir Ballalou hérite du ministère de la Culture et des Arts, tandis qu’Houria Meddahi prend la direction du ministère du Tourisme et de l’Artisanat. 

Yacine Oualid devient ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, et Noureddine Ouaddah dirige désormais le ministère de la Connaissance, des Startups et de la Micro-entreprise, un signe de l’importance croissante accordée à l’innovation.

Une équipe pour accompagner les ambitions nationales

Avec ces nominations, Abdelmadjid Tebboune renforce les piliers de son gouvernement autour de trois axes majeurs : modernisation des institutions, diversification économique et développement social.