France : vers la régularisation de "quelques milliers" de personnes selon le ministre du Travail

8 février 2023 à 9h42 par La rédaction

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a affirmé, samedi 4 février, que le projet de loi sur l'immigration, présenté récemment en Conseil des Ministres, permettra la régularisation de « quelques milliers » de personnes chaque année.

Olivier Dussopt

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé que le gouvernement travaillait sur un nombre de régularisations d'environ « quelques milliers » par an, lors d'une interview sur France Inter. 

Cette déclaration intervient alors que le projet de loi sur l'immigration, présenté en Conseil des Ministres cette semaine, est vivement contesté par les oppositions de gauche et de droite, ainsi que par la majorité elle-même, qui semble divisée entre ses ailes gauche et droite. Le texte revendique un équilibre entre fermeté et humanité et comporte à la fois des mesures sur les expulsions et les régularisations.

En revanche, Olivier Dussopt s'est abstenu de donner une estimation plus précise du nombre de régularisations, soulignant que la situation actuelle des personnes en situation irrégulière n'était pas facile à évaluer. « Quand on parle de situations irrégulières, il n'y a généralement pas de recensement exact sinon ce ne serait pas considéré comme une situation irrégulière », a-t-il expliqué.

Vers la création d’un titre de séjour spécial ? 

La proposition phare pour intégrer les sans-papiers consiste à établir un permis de séjour qui régulariserait leur situation, en particulier pour ceux qui travaillent dans les secteurs en manque de main-d'œuvre, tels que la restauration.

Cependant, cette initiative a soulevé des objections de la part de l'opposition de droite et de l'extrême-droite, y compris les parlementaires Les Républicains, dont le soutien est nécessaire pour faire passer la loi.

Olivier Dussopt, quant à lui, a exprimé des doutes à propos de la proposition de Gérald Darmanin de limiter le nombre de régularisations à travers ce processus. « Il n'y a pas besoin d'une telle limite car je ne pense pas que cela concerne des dizaines de milliers de personnes », a déclaré le ministre sur France Inter.