Le contrôle technique pour les 2 roues désormais obligatoire !

16 avril 2024 à 11h16 par La rédaction

Les motos, scooters et voiturettes sans permis devront subir un contrôle technique à partir du 15 avril 2024.

Moto - scooter
Crédit : Mariya - Pixabay

Un changement majeur attend les propriétaires de deux-roues en France. Pour la première fois, scooters, motos et même voiturettes sans permis devront se soumettre au contrôle technique. Les propriétaires de ces véhicules devront désormais réaliser un contrôle technique tous les trois ans, afin de s'assurer de la conformité et de la sécurité de leurs engins.

Quel calendrier et quelles modalités de mise en œuvre ? 

La mise en application de cette nouvelle règle est échelonnée pour fluidifier le processus. Les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2017 doivent passer leur premier contrôle au plus tard le 31 décembre 2024, ceux dont la mise en circulation s'est faite entre janvier 2017 et décembre 2019 seront appelés à le faire en 2025, suivant ainsi un schéma progressif jusqu'à couvrir tous les véhicules concernés.

Les points de contrôle

Ce contrôle technique obligatoire englobe 78 points de vérification, touchant des éléments cruciaux tels que les freins, le guidon, les feux, les fuites et les pneus, avec un coût estimé à un peu plus de 50 euros. 

Les motards affichent leurs mécontentements

La mise en place de ce contrôle technique n'est pas sans opposition. Ce weekend, des manifestations ont été organisées par la Fédération française des motards en colère (FFMC), rassemblant 38 450 participants à travers le pays, dont 7 000 à Paris. Ces motards affirment que les accidents ne sont pas dus à la maintenance de leurs véhicules, souvent méticuleusement entretenue, mais sur l'état des routes.

Demande d’un moratoire

Face à cette décision qui s'inscrit dans le sillage d'une directive européenne de 2014, 27 députés ont demandé un moratoire, proposant des solutions moins rigides. Le gouvernement avait initialement mis en pause cette mesure, avant que le Conseil d’État ne mandate son application en octobre 2023.

Des pénalités sévères pour le non-respect du contrôle technique 

Les sanctions pour les contrevenants sont strictes : à partir du 14 août, une amende de 135 euros est prévue pour les retardataires, avec des réductions en cas de paiement rapide ou des augmentations significatives après 45 jours. De plus, les véhicules peuvent être immobilisés, mis en fourrière ou voir leur carte grise saisie, soulignant la fermeté des autorités dans l'application de cette nouvelle réglementation.