La JS Kabylie en crise : c’est grave docteur ?

15 avril 2024 à 16h21 par La rédaction

La JS Kabylie navigue en eaux troubles avec des changements constants et une performance en baisse. Retour sur l’épilogue d’une saison complètement ratée.

JSK
Crédit : Page Facebook JS Kabylie

Les années se suivent et ressemblent à la JSK. Le club le plus titré d'Algérie fait face à une crise profonde, marquée par une instabilité à tous les niveaux, des choix managériaux questionnables et une performance sportive déclinante. Le club, qui a frôlé la relégation la saison passée, semble être dans une situation encore plus précaire cette année.

Retour sur une année mouvementée

Moins d'un an après avoir évité de justesse la descente en Ligue 2, grâce à une mobilisation sans précédent de ses supporters et à l'expertise de l'entraîneur Youcef Bouzidi, la JSK se retrouve une fois de plus dans une situation difficile.

L'enthousiasme suscité par le retour en début de saison de figures emblématiques telles que Djamel Menad, en qualité de directeur sportif, Lounès Gaouaoui comme entraîneur des gardiens, et Brahim Zafour au poste de manager général, semble s'estomper, érodant ainsi les espoirs des fans de la JSK de remporter un titre cette année.

Des indicateurs révélateurs 

Quelques semaines après l’arrivée de Djamel Menad dans l’organisme du club, l’ancien attaquant des canaris a choisi de claquer la porte, suivi de près par le limogeage du manager général Brahim Zafour. Ces événements mettent en lumière les défis auxquels la JSK est confrontée, au-delà des terrains de football.

Les réactions internes

La gestion du président Achour Cheloul, qui tente de naviguer à travers cette tempête, est fortement critiquée. Le président du club, qui avait promis une nouvelle ère basée sur le professionnalisme, se trouve à présent au centre des critiques pour avoir, selon lui, été trahi par ses proches collaborateurs. Cependant, Djamel Menad, dans une rare prise de parole publique, réfute ces accusations et appelle à une gestion plus transparente et responsable du club.

Des changements tumultueux

La situation critique de la JSK ne se limite pas aux querelles internes. Dans un communiqué, la direction de la JSK a remercié son manager général, Brahim Zafour, pour ses services.

Sur le terrain, les résultats sont également inquiétants, avec trois entraîneurs différents à la barre technique depuis le début de la saison, la JSK peine à trouver son rythme. Le dernier, Rabah Bensafi, issu de l'équipe réserve, a maintenant la lourde tâche de sauver le club de la relégation, une mission qui semble de plus en plus difficile au fil des journées.

Une amende salée pour une gestion désordonnée

Les Canaris se trouvent désormais dans une situation encore plus complexe après la décision de mettre fin aux fonctions de l'entraîneur Azzedine Aït-Djoudi. Selon les règlements en vigueur du championnat algérien de football Ligue 1 Mobilis, le club est désormais obligé de payer une amende de 20 millions de centimes par match en raison de l'absence d'un entraîneur principal sur le banc, un coût total s'élevant à 160 millions de centimes pour les huit matchs restants de la saison.

Un cadre réglementaire strict

La réglementation interdit à la JSK d'engager un quatrième entraîneur cette saison, ayant déjà eu trois entraîneurs principaux : Youcef Bouzidi, Rui Almeida, et Azzedine Aït-Djoudi. 

Vers un avenir incertain

La JSK se trouve à un carrefour crucial ; l'instabilité chronique qui la ronge menace non seulement sa saison actuelle mais aussi son avenir à long terme. Entre une direction désemparée et la société de télécommunication Mobilis, actionnaire majoritaire de la SSPA JS Kabyle, qui a choisi le silence radio face à la crise du club, les supporters, le cœur et l'âme du club attendent des changements concrets qui pourraient redresser la barre et éviter une descente tragique et historique en seconde division.