L'activité sismique de ces derniers jours en Algérie est "normale", selon le CRAAG

18 mars 2021 à 14h39 par Manuel Mariani

L'activité sismique enregistrée ces derniers jours dans plusieurs villes du pays est un "phénomène normal" associé au rapprochement des deux plaques tectoniques africaine et eurasienne, a-t-on appris jeudi auprès du CRAAG (Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique d'Alger).

Crédit : D.R.

"Le Nord de l'Algérie correspond à la frontière des deux plaques tectoniques africaine et eurasienne qui sont en rapprochement depuis des millions d'années. Et donc, les secousses sismiques enregistrées sont un phénomène naturel normal associé à ce rapprochement", a expliqué M. Aïdi Chafik, docteur en géophysique et responsable du réseau national de la surveillance sismique au niveau du CRAAG.


Tout en précisant que l'activité sismique en Algérie est "permanente", vu que les plaques en question sont en "perpétuel mouvement", M. Aïdi a fait savoir que la plupart du temps, les "évènements" ne sont pas ressentis, sauf dans le cas où la magnitude est "plus ou moins forte".




Il a, à ce propos, cité l'exemple de la secousse tellurique de magnitude 5,9 degrés sur l'échelle de Richter enregistrée jeudi à 01H04 à 28 km au nord-est de Cap Carbon dans la wilaya de Bejaïa.   



"Cette situation est tout à fait naturelle. Et elle est suivie par des séquences de répliques qui vont diminuer en magnitude et en nombre. D'ailleurs, nous en avons enregistré plus de 40 évènements", a-t-il expliqué, soulignant que l'Algérie enregistre entre "10 à 30 évènements non ressentis par jour".              



L'Algérie a enregistré depuis quelques jours plusieurs secousses telluriques, dont la plus forte a été enregistré à Béjaïa, rappelle-t-on.